LA FAMEUSE CARRETERA AUSTRALE
Du 11 au 16 octobre
En voilà une route qui fait parler d’elle. Que ce soit entre voyageurs ou entre Chiliens amoureux de leur pays. Elle est réputée pour être difficile mais offrir de magnifique paysages. Pour faire bref, la carretera australe c’est des montagnes magnifiques, des lacs, des rivières, des forêts, des fjords et des virages, du ripio, des nids de poule et des précipices. Alors on la fait ou on la fait pas? Verdict, on la fait !!!
Après Chilecito, la route devient tout de suite du ripio. Pas de surprise. Le paysage change immédiatement: on passe de la pampa côté argentin à la montagne avec de belles forêts. Et le top pour nous on croise un troupeau de chevaux sauvages !!! Magique. On ne peut pas les approcher, mais on les observe de loin, là une jument avec son poulain.
C’est une dizaine de kilomètres plus loin que ça se corse. Alvaro, un des Chiliens rencontrés à Punta Arena, nous avait vaguement prévenu ( « très dangereuse, prenez le ferry » mais on n’a pas vu de ferry … il y a un morceau de route ( 150km tout de même) qui n’est pas encore de la carretera australe de la frontière argentine à l’extrémité du lac général Carrera qui est peligroso … Mammamia ! Pour moi qui ai le vertige ça a été 150 km de sensations fortes. Les paysages sont magnifiques mais la route alterne entre montées et descentes vertigineuses le tout avec un précipice souvent sans barrière et vue plongeante sur le lac et comble de tout la route fait à peine 1 fois et demi la largeur du camping-car. Autant dire que j’ai prié tous les dieux existants pour que personne n’arrive en face !Et ils m’ont entendu, sinon je ne sais pas si mon coeur aurait tenu le coup. Firmin a tenu le coup lui et les filles ont bien rit sur mon compte …
Evidemment je n’ai pu photographier que les parties où je me sentais suffisamment en sécurité pour lâcher la poignée…
Après plus de 3 heures, accrochée à la poignée, j’étais épuisée mais pas au bout de mes peines car on a eu droit à 2h30 de tolle ondulée et de nid de poule ( énorme la poule au passage vu la taille des trous) une fois sur la carretra australe avant d’arriver à notre première étape à Puerto Rio tranquillo. Comme le destin fait bien les choses … rio tranquillo on va y rester coincés 2 jours car après un hiver avec peu de neige (pour la région) cette dernière nous a attendu pour nous coincer !!! Pas de neige à Rio Tranquillo, non juste une bonne pluie glaciale mais 20 bons centimètres pour fermer le col suivant. Pour moi,hors de question de reprendre en sens inverse la route de la mort avec la pluie en plus, et impossible de poursuivre la route ( j’avais peut-être oublié de précisé qu’il n’y en avait qu’une …) donc on reste là, les filles avancent bien sur leurs cours puis on transforme la capucine en salle de cinéma pour tous les 4.
Après 2 jours, la route est dégagée. Les nuages laissent passer quelques rayons de soleil… super on va pouvoir faire au moins la balade en bateau jusqu’à la cathédrale de marbre.
C’est magnifique. Le marbre a été sculpté par l’eau et des grottes se sont formées au pied de la falaise. L’eau est d’une limpidité et d’un bleu incroyable.
Cette belle balade nous a presque fait oublier nos péripéties, presque. On reprend la route et il faut se dépêcher parce qu’en plus il y a des travaux et ils coupent la route à 100 km environ tous les jours de 13h30 à 18h30. On ne veut vraiment pas restés coincés même pour 5 heures ! La route est pourrie mais on passe à 13h20. Ouf !
On s’arrête pour manger et qui nous klaxonne ? Les Couval qui avaient décidé de passer la frontière plus haut pour ne pas prendre la partie sud de la carretera australe car c’est la partie la plus difficile. Nous on voulait vraiment voir les grottes de marbre … On fait un bout de chemin ensemble. Eux vont prendre un ferry pour l’île de Chiloé. On comptait faire 400km de plus sur la carretera australe mais la neige, la pluie et mon dos qui n’aime vraiment pas les nids de poules et le ripio nous font changer nos plans. On arrête la carretera australe 200km plus loin. On traversera l’île de Chiloé sans s’y attarder pour rejoindre la panaméricaine. On fait une croix sur la région des lacs autour de Bariloche car ce n’est pas la bonne saison, on en a assez de la pluie et mon dos a vraiment besoin d’une pause. L’objectif c’est d’atteindre rapidement le nord du Chili puis la Bolivie.
Donc on s’arrête à Puerto Cisnes, un joli village entre volcan et mer.
Ici les séismes sont très fréquents et le risque de tsunami est là … des panneaux indiquant les voix de secours nous le rappellent régulièrement au grand désespoir d’Elisa ( C’est le cas sur toute la côte depuis Punta Arenas d’ailleurs).
On est serrés comme des sardines, en plus ici ça sent le poisson, tu m’étonnes, au fond y ‘ a un camion qui transporte des filets de pêche. Faut dire que cette région est numéro 2 pour l’élevage de saumons ! Par contre, à l’étage le confort est là pour les passagers.
Le lendemain matin, 6h30 on embarque donc pour une croisière de 18 heures entre les fjords du Chili. Le paysage est grandiose d’autant qu’il fait soleil ! On va de port en port, on voit des dauphins, mais les baleines bleues qui vivent par ici ne veulent pas nous faire le plaisir de se montrer. C’est une journée de vraie détente, on admire les paysages, le responsable de la salle télé est super sympa et laisse aux enfants le choix des dessins animés toute l’après-midi. Seul bémol, le mal de mer qui nous guette dès qu’on sort des fjords.
Coucher de soleil face au joli volcan enneigé.
On arrive sur l’île de Chiloé à 2 heures du matin, les paysages sont jolis mais peu dépaysants, alors on traverse l’île le lendemain matin à vitesse grand V, on veut du soleil !!! Direction plein nord …
Laisser un commentaire