QUAND ON AIME ON NE COMPTE PAS … LES KM

Mardi 2 août, on arrive à Salta, la capitale de la Province. On s’installe au camping de la ville, il a la plus grande piscine d’Argentine 300 m de long ! Il fait entre 25 et 30° mais ici les gens sont encore en hiver !!! Manches longues, parfois manteau alors évidemment la piscine est vide …

C’est pas grave, on est là pour découvrir la ville et faire un grand ménage après toute la poussière des quebradas… Les filles aident bien au nettoyage puis elles partent s’amuser dans la piscine. Et qu’est-ce qu’on fait dans une piscine vide ? On fait ça ! On n’a rien vu et le résultat nous a bluffés.

A Salta il y a des églises hautes en couleurs ! Y ‘en a pour tous les goûts.

La place est très jolie, avec toujours des orangers et des palmiers. Une statue de San Martin le libérateur de l’Argentine. Des cafés restaurants tout autour. Et beaucoup de monde qui vient là pour se détendre.

On restera aux alentours de cette place car c’est l’endroit qui nous plait le plus. On remarquera sur les deux journées passées ici, qu’un phénomène incroyable se produit aux alentours de 16h, la place est envahie de petits êtres en uniforme, se déplaçant en rang. Tous ce monde se dirige vers la cathédrale ( la rose). On y va pour comprendre ce curieux phénomène …Tous les enfants de la ville, viennent répéter une cérémonie dans la cathédrale en prévision d’ une fête. Tout s’explique !

Ce qui nous a le plus plu à Salta c’est le MAAM le musée archéologique  de haute montagne. Ce musée est consacré à une expédition qui a eu lieu au sommet d’un volcan de la région de Salta ( altitude plus de 6700m !) en 1999. Lors de cette expédition, les archéologues ont découvert les corps de  trois enfants ( une jeune fille de 15 ans, un garçon de 7 ans et un fille de 6 ans) qui ont été sacrifiés lors d’un rite incas il y a plus de 500 ans. On peut y voir, les chaussures, les objets ( figurines, couverures, bijoux …) qui ont été retrouvé avec les enfants et qui sont dans un état de conservation incroyable. Les photos sont interdites, mais de toute façon dans l’atmosphère sacrée de l’endroit, on ne se sentirait pas le droit de faire des photos. L’émotion est très intense surtout lorsqu’on découvre le corps d’un des enfants ( nous avons vu la jeune fille de 15 ans, ils exposent un corps tous les 6 mois), intact grâce au froid malgré les 500 ans. On ne s’attendait pas à ça et c’est bouleversant. On discute longuement pour comprendre comment les croyances peuvent être puissantes …

Jeudi 4 août, on prend la route en direction de la province de Jujuy au Nord où nous attendent des … quebradas, et oui, on finit le circuit !

On laisse de côté San Salvador De Jujuy, parce que les villes ce n’est vraiment pas ce qu’on préfère et on se dirige vers le village de Purmamarca.

La route pour y accéder est très belle, avec des montagnes colorées comme si elles étaient peintes.

Purmamarca est situé au pied de la montagne à  7 couleurs.  Du rouge, de l’oranger,du rose,  du violet, du jaune … superbe. On dirait que quelqu’un s’est amusé à peindre les montagnes. Merci Pachamama ( comme ils disent ici) pour toutes ces merveilles !!!

On ne sait plus où regarder !!!

Non non les filles, on ne les prend pas avec nous, on a déjà trop d’animaux !

N’insistez pas, y’a plus de place dans le camping car !!! En plus y’ a les mêmes chez nous …

Petit tour sur la place du village, où on retrouve de jolis objets aux couleurs des Andes . Normal on est sur la Cordillère !

Le lendemain on se dirige vers Humahuaca qui est encore plus au nord. Sur la route de très belles montagnes encore, on ne se lasse pas.

Pour les passionnés, il y a le cerro Hornocal avec ses 14 couleurs !!! On ne veut pas manquer ça même si pour l’atteindre il faut faire 23 km de ripio. 14 couleurs ça se mérite !  On se lance à l’assaut du ripio. En cours de route 3 autostoppeurs… bon on les prend parce qu’ils nous font le coup du regard du cocker. Notre générosité nous a peut-être perdus … parce que le mont au 14 couleurs il est au bout de 23 km de ripio mais il est aussi à 4380m d’altitude. Résultat, une surcharge de 200kg ( les 3 ensemble !) + une pente à 15% + du ripio qui se ramollit ça donne une bulkombile qui s’effoufle. On atteint 4010 m d’altitude, on est à 6km du but mais impossible d’avancer, la pente est forte et notre camping car patine . Les auto-stoppeurs descendent et nous conseillent d’attendre un peu que le véhicule se repose. C’est ce qu’on fait. Pause repas pour les filles uniquement parce que Firmin et moi on n’a pas faim, incroyable … oui l’altitude ça fait vraiment baisser l’appétit. Après le repas, on fait une nouvelle tentative. Nouvel échec. On ne se sent pas l’ascension des 6 km restant à pied, on a mal à la tête parce que l’ascension a été rapide et surtout on a le souffle court, c’est la première fois qu’on est à 4000m ! Les auto-stoppeurs nous avaient bien proposé des feuilles de coca mais on a préféré éviter. Du coup on décide de renoncer à notre cerro à 14 couleurs … on n’est pas des kamikases non plus et puis les nuages sont arrivés et recouvrent les sommets donc pas sûr qu’on aurait vu quelque chose. On est vraiment déçus… Voilà ce qu’on a raté.( photo internet)

 

Je crois qu’on sera obligés de revenir dans quelques années ! Mais on a tiré encore de leçons : plus d’auto-stoppeurs lors des fortes montées et modification de notre trajet on ne se lance pas tout de suite sur les routes de Bolivie ( de toutes façons on n’a toujours pas nos permis internationaux), on attend de bien connaître notre camping car et de maîtriser la bête.

En redescendant on s’arrête au village de Tilcara qui nous plaît bien. On y boit un bon chocolat chaud accompagné de jolis oiseaux multicolores. Et en savourant une petite connexion wifi, ça faisait longtemps, ça fait du bien de prendre de vos nouvelles, mais le débit n’est pas assez fort pour faire des appels vidéo et encore moins pour mettre le blog à jour.

 

On passe une nouvelle nuit au village de Purmamarca en espèrant pouvoir aller aux Salinas Grandes ( un salar plus grand et plus blanc que le premier) le lendemain. Mais pas de chance, les nuages sont toujours là. On entame quand même le voyage. Le salar est à 3500 m  d’altitude, mais le tout surtout un joli bitume. Les paysages sont magnifiques malgré les nuages.

 

Pour rejoindre le salar il nous reste encore une trentaine de kilomètres entre les quebradas, avec des virages en épingle, une visibilité de plus en plus réduite et un ciel est de plus en plus menaçant. Comme quebrada et pluie ne font pas bon ménage, et que salar et pluie non plus on rebrousse chemin.

Il n’y a pas d’effet d’optique, c’est une pente de fou … Grrrrr 2 marches arrière    en 2 jours c’est rageant ! Tant pis, on part vers notre prochaine destination, les chutes d’Iguazu à 1600 km à l’Est.