PATAGONIE SAUVAGE
Article spécial pour Clément, Mijo et tous les amoureux des animaux marins.
Après avoir quitté Puerto Madryn, on continue nos explorations de la vie sauvage de Patagonie en direction de Punta Tombo ( une immense pingouinière) mais plutôt que de suivre la route principale qui est défoncée de toute façon, on choisit la route en ripio car on a un bon plan en vue qu’on se conseille de voyageurs à voyageurs. En chemin il y a une plage accessible où vivent des éléphants de mer ! On les a vus de loin sur la péninsule de Valdes, on veut les voir de plus près. La piste est assez bonne et le paysage magnifique.
On arrive sur une plage isolée ( 60 km de ripio quand même), il n’y a personne à part les éléphants de mer, on peut les approcher de très près en respectant quand même une distance pour ne pas les déranger. Deux énormes mâles ( 4m de long environ !) dix femelles et quatre petits qui viennent juste de naître. Ils se reposent au soleil, les mères s’occupent de leur petit qu’on voit téter. Les mâles dorment !!!
On entend soudain un aboiement, on se demande ce que peut bien faire un chien tout seul ici et on s’aperçoit que c’est un petit qui aboie pour que sa mère lui donne la tétée.
De temps en temps ils se jettent du sable sur le dos.
Le lendemain, un cinquième petit est né et a encore son cordon tout frais !
Une dispute entre femelles, le mâle dort toujours !
Bon on l’a vu bailler deux fois quand même… Sarah le trouve trop mignon…
Les petits sont vraiment trop mignons eux !
On aurait bien passé la nuit là mais cette fois-ci c’est le ciel qui nous incite à partir. Il y a beaucoup de nuages et la route est non seulement en terre mais très en pente, du coup on n’est pas certains d’arriver à partir en cas de pluie. Nos amis les Couval sont restés embourbés 24h sur une piste à cause de la boue entre samedi et dimanche et on ne voudrait pas les imiter.
On se rend donc à Punta Tombo dans l’espoir de dormir sur le parking et de voir les pingouins le lendemain. Mais là encore impossible: c’est interdit il faudrait faire marche arrière de 20km de ripio pour revenir le lendemain. Par contre la visite ce jour là est gratuite … on a quand même un peu de chance. Du coup, on visite la pingouinière tout l’après-midi. Tant pis pour les photos, ce sera sans le soleil! Mais ce n’est pas grave parce que le véritable émerveillement ce sont les pingouins de Magellan ! Ils sont trop mignons ( on leur décerne d’ailleurs la palme des plus chous !) surtout quand ils marchent !!! A la péninsule de Valdes, il y avait environ 50-100 pingouins c’était une petite pingouinière … car à Punta Tombo aujourd’hui il y en a environ 100 000 !!!! et ils sont seulement en train d’arriver, il n’y a que 10% de la colonie. Quand la colonie sera complète ils seront 1 million !
Chaque année, ils reviennent à partir de septembre pour faire leur oeuf dans le même nid ( comment ils le retrouve au milieu des 500 000 autres???)
Le site est impressionnant, aussi loin que porte notre regard il y a des nids, il y en a jusqu’à 2km du bord de mer ! On promène au milieu des pingouins dans leur habitat naturel, ils ne semblent pas trop perturbés par notre présence : certains dorment dans leur nid, d’autres se font bronzer, d’autres se disputent et certains rentrent de la plage et on les croise sur le chemin que l’on ne doit pas quitter.
Du coup, on se dit que ceux qui ont les nids à 2 km du bord de mer doivent être mal lotis comparés à ceux qui ont vu sur l’océan. ( Un peu comme nous les humains sauf qu’eux ils sont à pied !).
Ceux-là n’ont même pas de buisson qui leur sert de toît…
Alors que d’autres ont choisi le grand confort!
En repartant, on a de la chance car une jolie pingouin femelle se promène à nos côtés pendant une centaine de mètres. Un joli au revoir.
On reprend la route en fin de journée direction le sud ! Mais pas trop loin puisqu’on ne peut pas conduire de nuit. On s’arrête dans le village où Florent Pagny a sa propriété. On ne la verra pas car si en Argentine les espaces sont immenses, la région de Patagonie se classe encore dans une catégorie supérieure, les estancias ne sont pas à 4-5km de la route mais à plus de 20km (heureusement ils ne tondent pas le gazon, les guanacos s’en chargent!).
Le lendemain, le long de la route 3 qui descend vers le sud ( y’en a qu’une depuis plus de 500km de toute façon ) on traversent de beaux paysages et on longe des plages. On sait qu’il y en a une où il y a des lions de mer … ça vaut bien un petit arrêt.
Vous voyez pourquoi on les appelle lions de mer !
On a adoré cette partie de la Patagonie. C’est un territoire sauvage où l’immensité est impressionnante ( souvent il y a plus de 250-300km entre deux villages). La végétation est aride, le vent quasi continu, mais les paysages sont magnifiques; au bord de mer on peut observer les animaux marins en liberté dans leur habitat naturel et dans les terres on croise tatous, nandous, guanacos … Gros coup de coeur pour les amoureux des animaux et de la nature que nous sommes.
CONSEIL AUX VOYAGEURS: L’accès à la plage isla Escondida se fait par la route 1 en partant de Trelew ou de Rawson. Ne pas approcher à moins de 4-5 mètres les éléphants de mer et surtout résister à l’envie de caresser les petits car les mères les rejèteraient ensuite et ils mourraient. Nous avons ramasser deux sacs poubelle plein de déchets laissés par nos prédécesseurs, afin de remercier la nature de nous offrir un tel spectacle. Avis aux amateurs, il en reste encore malheureusement …
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